« C’est une catastrophe humanitaire », commente Marie Astier, élue frontiste du Var. « Depuis que les différentes Fédérations pour la Pêche de PACA ont annoncé la mutualisation de leurs efforts pour le plus grand rempoissonnement de l’histoire de France, les statisticiens de l’INSEE prévoient une baisse de la natalité de près de 18% dans notre région. » Puis, les yeux au sol, Marie ajoute : « seule solution : faire entrer et régulariser plus de 200 000 nouveaux étrangers pour s’accoupler aux femmes des pêcheurs. »
Sans aller jusqu’au catastrophisme de cette élue, il n’en reste pas moins que cette décision inquiète. Au Conseil Général on ne cache pas sa perplexité : « Annoncer brusquement, comme cela, le déversement de 16 000 tonnes de truites, de carpes, de brochets et de sandres pour 2019, est irresponsable. Chacun sait que l’arrivée de l’hiver est propice aux nouvelles grossesses. En faisant cette annonce, les présidents de Fédération de Pêche de PACA s’en prennent directement à la République. »
Reste que pour l’heure, il est trop tôt pour estimer l’impact réel de cette annonce. Rien ne dit que la natalité sera impactée dans de telles proportions, comme nous l’explique Loïc Magnet, du CNRS : « Cette estimation, pour moi farfelue, ne prend pas en compte tous les facteurs. Or, nous avons que les pêcheurs qui sont à la fois des chasseurs, par leur penchant pour l’alcool finiront tôt ou tard par s’accoupler avec leur femme… ou une autre. » Un optimisme que ne partage pas les femmes de pêcheur : « Nous étions en train de faire l’amour devant la télé » raconte Louise Manon, » quand France3 région a évoqué la nouvelle. Au mot truite, mon mari s’est subitement retiré, et a prétexté un mal de tête. Voilà deux ans que nous cherchons à avoir un enfant. La Fédération de Pêche a brisé ma vie ».
Espérons alors que les Fédérations de Pêche de PACA retrouveront la raison et renonceront à leur funeste projet. Pour ce faire, la région a déjà débloqué 10 000 000 d’euros de crédit pour aider à l’achat de nouveaux bâtiments pour les bureaux des AAPPMA. Un investissement beaucoup plus raisonnable à courte et moyenne échéance.
Une « information » de l’Agorafishing