Ant Glascoe Jr : Hard rock fishing ? part.2/2

P : Quel est le dernier livre que tu aies lu ?

Ant : Je ne lis jamais de livres de pêche. J’en possède beaucoup, mais pour une raison que j’ignore je ne les lis pas. Comme tu l’as compris, j’aime la musique, les autobiographies. Le dernier livre était donc signé Gregg Allman, le titre était « My cross to bear ». Juste génial.
P : Au bout du compte, quand on te suit au quotidien, on se demande même si tu as un job ! Que fais-tu dans la vie ?

Ant : SDF, mec !

dsc_0155P : On imagine volontiers que la pêche n’est pas le loisir numéro 1 des mecs branchés, mais peut-être se trompe-t-on ? Peut-on faire de la pêche un loisir branché ?

Ant : Je pense que si la pêche est de plus en plus à la mode ces dernières années, en particulier la pêche aux leurres, c’est parce que l’équipement est devenu plus accessible. Quand j’ai commencé à pêcher, nous devions fabriquer nos propres leurres, ou les obtenir de la famille comme cadeaux de Noël ou d’anniversaire. Maintenant, il y a beaucoup de leurres et beaucoup de marques disponibles, c’est génial. De fait, beaucoup de jeunes se convertissent à la pêche aux leurres.

P : Etre réellement branché, après-tout, c’est faire la mode en la défaisant : s’intéresser à un loisir befunky_img_0157-jpgringardisé comme la pêche, c’est au fond le rendre tendance. Est-ce à dire que si la pêche était un loisir branché, tu t’intéresserais à autre chose ? Ou la pêche t’intéresserait-elle un peu moins si elle n’était pas si underground ? Pourquoi aimes-tu la pêche, finalement ?

Ant : Je suis né pour la pêche et la musique. C’est tout ce que je sais faire. Que la pêche devienne tendance ou non, je continuerai à pêcher !

P : On sait que l’Angleterre est plus coulante que la France s’agissant du look que l’on adopte, mais on a appréciera tout particulièrement chez toi le mélange des genres vestimentaires : une veste Harris Tweed sur une chemise compétition Savage ne semble pas te faire peur ? Tu circules réellement comme cela dans la rue ? Pour toi, c’est quoi la tenue cool et fishing par excellence ?

Ant : Comme tu le sais, j’aime la mode et je tiens à me démarquer avec ce que je porte. Certaines personnes me trouvent befunky_null_3-jpgexcentrique, et certains me traitent de fou! Mais je pense que l’individualité est une chose importante dans la vie, qu’il faut l’entretenir. J’adore Harris Tweed… (l’air malicieux) mais je tiens à porter ces vêtements avec un peu de patine sur des Vans. Je ne réfléchis jamais au fait que je déambule dans la rue avec une canne à pêche et un manteau de fourrure, je me fiche de ce à quoi je ressemble aussi longtemps que je me sens bien et que j’attrape du poisson. Si bien que mes anneaux et ma chaîne à la croix celtique sont mes porte-bonheur, et je les porte tous les jours, de pêche ou non.

P : Mais revenons à Facebook. Quels conseils donnerais-tu à un jeune pêcheur pour que sa page suscite de l’intérêt et non de l’ennui ? Après tout, diffuser des photos de son dîner, de ses promenades en ville, même de ses captures, sans lasser tout le monde, ne va pas de soi !

Ant : Facebook est, pour le meilleur et pour le pire, un divertissement. Je ne me prends jamais au sérieux, et je n’ai aucune stratégie de communication. Je peux poster un pike puis la minute d’après une recette de poulet frite. Les gens prennent ce qui les arrange. C’est peut-être la meilleure manière de procéder.

befunky_img_0157-jpgP : Quelles sont tes techniques de pêche préférées ? Pourquoi ?

Ant : J’aime la pêche du brochet aux leurres, mais aussi de la perche et du sandre. Mais ma vraie passion est le bar. Je sais que certains les appellent « seabass », mais je déteste cette appellation, c’est une appellation de restaurateurs ! En tout cas, c’est une pêche très addictive, que j’ai eu la chance de découvrir avec mon père. Il a commencé à les pêcher aux leurres dans les années soixante, et m’a inoculé le virus, en particulier de la pêche en surface.
P: Un dernier monde pour nos lecteurs ?

Ant : Ne prenez pas trop la vie trop au sérieux, aidez ceux qui en ont besoin et restez dans le monde réel, c’est-à-dire dans la compassion, loin de la procuration des claviers. Là commence le respect pour la vie. Rock and roll !

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