Vivre de sa passion – un regard derrière soi

Parce que je viens de ne pas fêter mes trente-huit ans, je profite de ce non-événement pour revenir rapidement sur vint années de carrière, afin peut-être d’éclairer la lanterne de jeunes et de moins jeunes qui souhaiteraient travailler dans la pêche. Rétrospective.

C’est un fait que je n’ai jamais été particulièrement emballé par l’école. J’ai donc quitté précocement une institution avec laquelle je n’ai jamais réussi à m’entendre. Autant j’ai le plus profond respect pour l’université, autant le système scolaire me semble archaïque et davantage formatant que formateur. Bref, je me suis trouvé un jour déscolarisé, sans aucun diplôme en poche, quand un pote me parla d’une formation de guide de pêche

(Je voudrais à l’attention des plus jeunes signaler que ce dégoût pour l’école était contrebalancer par un goût prononcé pour le savoir. Je suis un lecteur boulimique, très porté sur la culture classique, je ne me suis donc pas lancé dans la vie sans rien. Un capital culturel, même sans validation symbolique — les diplômes, — est indispensable pour évoluer dans les sphères les plus valorisées de la société.)

Il me fallait donner quelque gage à ma famille. Je ne pouvais indéfiniment partager ma vie entre la pêche et les boîtes de nuit. Aussi je décidai de partir de Roanne pour la première fois de ma vie, m’installer six mois à Ornans pour suivre cette formation — à l ‘époque un CIL, c’est à dire à peu près rien.

jlbJ’étais alors un pêcheur aux leurres et un carpiste. Grâce à Jean-Louis Bonnet, un papy rencontré au bord de l’eau et qui nous avait pris sous son aile, j’avais touché mes premières cannes casting, mes premiers spinnerbaits, mais quand il s’agissait de prendre des poissons, je croyais encore bien davantage à mes perches-soleil en montage tirette. Je balbutiais, on peut dire… Aussi ce fut un choc quand je rencontrai le formateur, un certain Philippe Pagnoux, qui allait devenir un mentor, un maître, et que je suivrai pendant des années.

La formation était d’un ridicule consommé. Déjà à l’époque, le business des formations de guide était surtout profitable aux écoles de formation elles-mêmes. On lâchait dans la nature des dizaines de types qui partaient se casser les dents à se partager une clientèle inexistante, mais avec le sourire s’il vous plaît. Philippe essayait de tenir la formation à bout de bras, tant bien que mal, cependant que la direction se désintéressait totalement du contenu de l’enseignement. Pour Philippe, qui était déjà un guide de pêche en place, et qui avait bien du mal à joindre les deux bouts, ce job hivernal était manière de remplir la gamelle, mais comme il devait se sentir seul face à une quinzaine de types chaque jours plus agacés par la vacuité d’une formation qui n’en avait que le nom !200211215302170_low

Moi, je nageais dans le bonheur. Il y avait là des gars qui pêchaient au coup, à la mouche, au manié, il y en avait même qui ne pêchaient pas, et les connaissances circulaient. C’est ainsi que j’ai appris les rudiments de la mouche, et que j’applique encore aujourd’hui quand je pêche trash fly. Comme je ne me souciais nullement de mon avenir, je ne partageais pas la mauvaise humeur de mes coreligionnaires. Il faut en effet savoir que beaucoup avaient lâché leur travail dans l’espoir secret de « vivre de leur passion », et se rendaient soudainement compte qu’ils avaient commis une énorme erreur. Laur agacement était à son comble, mais je ne voyais que la camaraderie, la pêche partout, et Philippe Pagnoux qui me fascinait par sa connaissance des leurres, des carnassiers, des techniques.

J’ai peu profité de la Loue qui coulait là. Comme nous n’avions pas d’argent, nous avions bien posé quelques lignes de fond pour choper quelques truites, mais nous n’en étions pas très fiers… aussi avons-nous très vite arrêté. J’y ai un peu pêché à la mouche, mais le niveau y était trop élevé pour moi. Je me souviens juste d’une journée où après la sieste, nous nous sommes réveillés dans un décor irréel, du soir qui approche en faisant pleuvoir les trichoptères et les éphémères. Il en tombait des kilogrammes à la minute, et les truites — qui ne sélectionnaient que les éphémères — montaient de partout. Une vision onirique qui me revient chaque fois que je songe que la Loue est morte.

HiroshiJe sortais « diplômé » de ce drôle de lieu. Guère plus avancé qu’en y entrant, mais j’avais maintenant un ami, un allié, un guide (au vrai sens du terme) : Philippe. J’ai travaillé avec lui, j’ai surtout passé des heures dans sa maison de Saint-Christophe à regarder les vidéos que Hiroshi Takahasi lui avait prêtées. J’avais dix-huit, dix-neuf ans, imaginez que c’était donc il y a vingt ans. Hiroshi était encore cuisinier, il venait de monter une structure, Yellow Bass, et tout le monde se moquait des produits qu’il importait : des Sammy, des jigs, des cannes Tenryu… Il était la risée du milieu, alors qu’il se donnait beaucoup de mal pour nous apprendre à pêcher avec ses techniques.

Philippe y croyait fort, et tandis que nous regardions Imae Katsutaka secouer de minuscules leurres souples en drop shot sous son échosondeur à imprimante (sic !), Philippe prophétisait : je suis sûr que nous pouvons faire ça en France. Je n’osais pas lui dire que j’étais sceptique. J’ai bien fait de la fermer.

Je me lançai à mon tour dans le guidage. C’est ainsi que je rencontrai successivement plusieurs personnalités notables, comme Alain Sauvager qui distribue aujourd’hui les kayaks Hobbie, David Mery aujourd’hui chez French Touch Fishing et qui travaillera un jour chez Lucky Craft. Ce dernier avait apporté de nouveaux leurres souples que je ne connaissais pas : des senko Gary Yamamoto. Il captura à peu près tous les bass de mon lac ! C’était une époque folle, où chaque jour apportait son lot de nouveautés, où les passionnés finissaient par se rencontrer parce qu’ils voulaient rencontrer d’autres passionnés.th

Je me souviens que Jean-Louis Bonnet m’avait amené aux premières rencontres Black-Bass France. C’était assez magique. Franck Rosmann, aujourd’hui chez Sakura, en était le président. Il était alors un technicien de Fédération. J’y rencontrai un certain David Dubreuil, alors illustre inconnu, en fait il n’y avait que des fous et je ne tardais pas moi-même à me faire exclure de l’association. Il y a une histoire officielle à cette exclusion, mais nous sommes pas mal à penser que la vraie raison est plus liée à l’appareil du parti, ou plutôt aux parties de l’appareil, puisque je m’étais visiblement trop rapproché de la fille du secrétaire… Voilà pour l’anecdote.

Je continuais le guidage. Je montais alors une structure qui me permit de faire du guidage pour les enfants. J’étais trop jeune et immature pour animer une telle structure, j’ai commis beaucoup d’erreurs, mais je garde un excellent souvenir de ces mômes dont l’enthousiasme me ravissait. C’est à leur contact que j’ai acquis la certitude que j’aurais dû suivre ma voie, et devenir professeur de philosophie.

En guise de sagesse, c’est la pêche qui m’a adopté. Philippe Pagnoux était sponsorisé par Ragot. C’était la première société à vraiment adopter le système du sponsoring. Vous ne voyez pas qui est Ragot ? Si je vous dis Shimano, Rapala, Storm ? Bien avant le rachat de VMC, Rapala portait encore le sceau de son distributeur historique, André Ragot. Philippe me présenta à Anita Limon et surtout au PDG Jean-Claude Bel, qui est aujourd’hui le patron du syndicat des industriels européens de la pêche, un gars avec qui j’ai gardé d’excellents rapports même si, définitivement, politiquement on ne s’entendra jamais ! Hein, Jean-Claude ?

Reste que Jean-Claude me donna ma chance. J’entrai dans le saint des saints. Car vous n’imaginez pas ce qu’était Rapala à cette époque : huit cent milles leurres vendus chaque année, quatre-vingt quinze pourcents de l’offre… Rapala venait de racheter Storm, le numéro trois américain. C’était juste délirant.th-1

On a eu du mal à convaincre la direction, mais nous fîmes rentrer quelques cannes et moulinets casting, ce qui nous valu quelques cocasses aventures : sur un salon, un type m’arrache la canne des mains. Il la secoua avec un air expert devant moi, mais comme il la tenait à l’envers, l’ergo lui rentrait dans la paume de la main. Je fis un signe pour lui proposer de lui montrer. Il m’arrêta : « Attends garçon, j’ai quarante ans de pêche au manié derrière moi, tu ne vas m’apprendre comment on tient une canne à pêche. » Sa femme opina du chef. Puis il ajouta : « Ton moulinet, c’est de la merde, et ta canne, tu ne feras jamais un poisson avec ! ». Elle opina à nouveau.

Je ne peux pas lui en vouloir. C’est vrai que je n’avais pas vingt ans, il n’était pas obligé d’abdiquer sa fierté pour m’écouter. Ce que nous proposions était absolument à contre-pente de tout ce qui se faisait en France. Et puis pourquoi acheter des leurres quand ça mord très bien à la viande ? Pourquoi lancer moins loin avec un tambour tournant ? Je compris que les salons ne nous rapporteraient que des humiliations.

C’est alors que je fis coup sur coup deux rencontres. La première avec Stéphane Gonzalez, alors rédacteur en chef d’une bible, d’une locomotive de la presse halieutique française : Média Carpe. La seconde avec Daniel Sabatini, qui venait de lancer des titres, dont un sobrement intitulé UnknownLa Pêche des Carnassiers. Ils me proposèrent de concert de collaborer. Le hic, c’est que je ne suis pas un grand carpiste, et que niveau carnassier, je débutais franchement.

La première chose que je fis pour Média Carpe fut des petites annonces bidon. Une idée que j’avais piquée à un magazine spécialisé dans le cinéma d’horreur, Mad Movie je pense, et que je voulus répliquer. Stéphane trouvait l’idée sympa. A la première publication, l’éditeur de l’époque, feu Bernard Rivaux, demanda mon renvoi. Il trouvait cela indécent pour un magazine de la tenue de Média Carpe. Stéphane me défendit, comme il l’a d’ailleurs toujours fait, aussi je commençais à ses côtés à apprendre à écrire des articles — même s’il commença par les refuser tous !

Avec Daniel, je n’ai, on peut dire, pas eu cette chance. Toujours en manque d’articles, il les publier tous : les bons, les mauvais, et même surtout les très mauvais. Pourvu qu’on ne les retrouve pas tous ! Mais cela a eu une vertu : on pouvait désormais lire régulièrement des articles traitant de pêche aux leurres. Le reste de la presse continuait de freiner des quatre fers, pour des raisons à la fois idéologiques et commerciales, mais l’on pouvait sentir une brèche s’ouvrir. Je rencontrai des types qui s’y mettaient chaque jour, un frémissement se faisait sentir…

th-2Je passe rapidement sur la suite, même s’il est passionnant d’observer de près la manière dont s’est effectuée la mutation de la pêche en France. Avec Daniel Sabatini, nous avions organisé une pseudo-coupe du Monde (Daniel était un personnage bourré de qualités mais incroyablement têtu, il est très difficile de travailler avec lui) qui n’est pas ce dont je suis le plus fier aujourd’hui, mais qui a marqué un tournant, lorsque Albert Drachkovitch, en larmes, a accordé son sacre à Dietmar Isaiasch, comme on remet son trône à son ennemi. La pêche aux leurres allait advenir en France par la verticale, car le sandre, meilleur ennemi des pêcheurs aux leurres, allait assurer la bascule de la protéine vers le PVC. La chose remarquable est que j’ai grandi sur les rives du barrage de Villerest, un bastion de la pêche drachkovitchienne. Quand je quittai la région, on y pêchait au plomb palette, au mort manié, à la tirette, jamais au leurre. Quand j’y retournai quelques années plus tard, un fils dans les bras, on n’y pêchait plus qu’à la verticale.Unknown-1

Pour ceux qui s’intéressent à cette période de notre histoire, j’en parle longuement dans La Pêche et Platon. Ce que je voudrais toutefois ajouter ici, c’est qu’il est évident que bien des années plus tard, quand j’ai vu les plombs palettes ressortirent du néant pour investir la sphère de la compétition, j’en ai eu des frissons. Je ne savais pas que des gars qui étaient pêcheurs à la mouche, ou au coup, cependant que nous étions des dizaines à fournir un effort continuel et quotidien pour tirer la pêche aux leurres vers le haut, allaient un jour surgir de nulle part, se parer des habits du pêcheur aux leurres, pour faire la promotion de shads et de plomb pal’. Je n’ai rien contre ces techniques, mais il faut se souvenir que la transformation de la pêche en France s’est faite en opposition à la logique du rendement. Il est toutefois un fait que désormais que la pêche aux leurres est bien implantée, mes craintes sont irrationnelles : j’imagine mal un pêcheur aux leurres revenir au « dropshotovitch » (les anciens se souviendront de ce hoquet de l’histoire).

th-3Mais revenons en arrière. Tandis que je pigeais pour Média Carpe, Stéphane Gonzalez nourrissait le projet de proposer une nouvelle revue carpe. Pour ce faire, il cherchait un assistant. Il me proposa donc de devenir rédacteur en chef adjoint, ce que je m’empressais d’accepter. Preuve s’il en est qu’un mauvais démarrage peut se transformer en promotion : depuis les petites annonces humoristiques jusqu’au fauteuil de rédacteur en chef, il ne s’est produit qu’un magistral coup de bol… qui allait changer ma vie.

J’avais maintenant un job. Mais au prestige du titre était adossées des tâches particulièrement ingrates : saisir à la main les centaines de petites annonces qui nous arrivaient par courrier, et surtout effectuer moi-même, dans mon salon, le routage des abonnés. Je partais chaque mois à Lyon charger mon break de milliers de magazines, que je mettais sous enveloppe un à un, puis que j’étiquetais, avant de faire des liasses par départements, le tout à déposer au centre de tri le lundi matin… Un travail titanesque que je ne souhaite à personne, mais c’était le prix de ma formation. Car s’il est vrai que si je ne me suis pas enrichi (un SMIC à mi-temps…) j’ai plus appris aux côtés de Stéphane ces années-là que durant toute ma vie.th-4

J’avais aussi acquis un statut. Une ligne de CV qui valait de l’or. Mais je n’ai jamais eu besoin d’imprimer un CV. Je sais que je suis sur ce point privilégié. Cela aurait pu néanmoins se produire. Nous apprîmes en effet un jour le décès de notre patron, Bernard Rivaux. L’horizon s’obscurcit soudainement. Bernard, en créant la société d’édition, avait en effet mis à contribution ses amis qui entrèrent ainsi au capital de l’entreprise. A sa mort, ceux-ci se sentirent alors une âme d’entrepreneurs, ou plutôt d’actionnaires, et se mirent en tête de diriger l’entreprise, essentiellement pour la vider de son cash. On a beaucoup ri en y repensant, mais il est évident que si nous n’avions pas pris la décision de racheter notre outil de travail, cela fait belle lurette que nous serions au chômage !

Et comme Stéphane voyait que je m’intéressais davantage à mes brochets qu’aux carpes, il me proposa de fonder un nouveau titre, carnassier. Je rétorquai : leurre. Ce sera la revue Predators. A sa sortie, tout le monde annonça sa mort imminente. A la place, Predators finit d’implanter la pêche aux leurres dans les habitudes des Français.th-5

Ce fut une aventure extraordinaire. Je commençais par repousser tous les journalistes de la place, pour enrôler de parfaits inconnus : David Dubreuil bien sûr, mais aussi Renaud Theis, Ryusuke Hayashi, Fred Brilloux, etc. La liste est trop longue pour les citer tous. A chaque fois que nous sortions un sujet, il devenait une tendance lourde. Les gars se rendaient dans les magasins la revue à la main : « je voudrais ça ». La création de Predators a coïncidé avec l’arrivée au département carnassier de Pacific Pêche de Guillaume Martino, qui mit en route le projet Topwater, chargé de matériel nippon inédit en France. Tanguy Marlin dirigeait Lucky Craft France, il y avait une telle émulation ! Tous ensemble, nous avons coalisé nos forces pour faire tomber les remparts de la pêche au vif. Et avec quel succès !

Bien sûr, il y a eu des batailles à mener. Le reste de la presse halieutique s’est soudainement découvert une certaine solidarité pour essayer de nous entraver. C’est alors que nous avons eu l’idée de nous appuyer sur ce front conservateur pour dessiner notre identité : nous serons la revue qui attaque. David contre Goliath. C’est ainsi que nous avons pris le parti de la posture la plus provocante, la plus irrévérencieuse possible. L’idée était que nous allions bâtir notre identité en négatif. C’était les autres revues qui allaient dessiner nos contours. Et chaque fois qu’une revue traditionnelle disait : « eux les salauds », « eux les nuls », « eux les ennemis », elle nous donnait plus de vie et de lecteurs.

Nous avons aussi vu arriver avec beaucoup d’appréhension l’AFCPL, et avec elle un système malhonnête où les sponsors gagnaient les compétitions et où l’argent brassé ne sentait pas vraiment la rose. On nous a demandé de réagir. Nous avons créé le Défi Predators. Je sais aujourd’hui que cet épisode n’a pas toujours été bien compris, mais je peux dire que ce combat était nécessaire, que nous avons échappé à quelque chose de grave. Je voudrais remercier ceux qui, souvent dans l’ombre, mais indéfectiblement, nous ont épaulés.

Pourquoi alors avoir quitté Predators ? Les raisons sont multiples. Tout d’abord, il y a eu la vie de l’entreprise elle-même, quand dans la nécessité de supprimer un titre nous avons dû licencier. Cet épisode a été traumatisant pour moi. J’ai perdu des amis et beaucoup d’estime de moi-même. Je ne pensais pas que je serai un jour confronté à cela.

Plus trivialement, ma carrière a perdu de son éclat. J’aime mon métier quand il ne m’oblige pas à simplement suivre le marché. Je veux insuffler des énergies nouvelles, travailler la matière, changer des comportements. Je veux pouvoir agir comme Hegel disait que l’esthétique commence avec la contemplation des ricochets que fait un enfant sur l’eau. Pour moi le virage s’est effectué avec le rockfishing.

Nous avions dans Predators Mer été parmi les premiers, peut-être les premiers, à parler du rockfishing. Mais j’ai senti que la tendance s’opérait sans nous. Et quand la mode s’est propagée sur toute la France, au travers de l’action de FTF par exemple, pour la première fois nous n’en étions plus les promoteurs, mais les suiveurs. La pêche aux leurres que j’avais faite grandir, était devenue plus grande que moi. Les quatre années qui ont suivi n’ont fait que renforcer ce constat : Predators ne possédait plus les outils adéquats pour faire le marché. Predators n’en était qu’un élément parmi d’autres, certes historique, mais tout aussi partiel que n’importe quelle autre marque.

thC’est alors que j’ai commencé à m’ennuyer, et je pense à ennuyer mes lecteurs. Aussi, quand on me fit la proposition de rejoindre Svendsen Sport et DAM, je me suis tout de suite dit que j’aurais là la chance d’être aux manettes d’outils plus efficaces pour reprendre l’initiative sur cette pêche que j’aime tant. Nous en sommes là d’une carrière débutée vingt ans plus tôt dans une salle claire de la Maison de l’Eau et de la Pêche d’Ornans…

5 Commentaires

  1. Passionnant, vachement bien écrit, on ne peut pas s’arrêter, on doit aller au bout. Passionnant sans doute parce qu’écrit par un passionné.
    Bravo Monsieur.

  2. C’est rousseauiste, ha ! ha !

  3. Numa, j’ai adoré te lire dans la Pêche des Carnassiers.. quelle écriture ! Ne renie surtout pas ces concerti pour pipeau !
    Mais que n’as tu fait pour que Predators ne devienne une publication plébeïenne, ou plus clairement, un truc pour neo-beaufs du rêve américain hypercarboné…

  4. Très beau parcours, super bien écrit, que du plaisir et ce n’est que le début. Au plaisir.

  5. Très bel article, bien écrit, qui donne envie d’en lire plus et de mieux connaître ce mystérieux personnage qu’est Numa 🙂
    Une belle personne, c’est sûr, mais à priori assez complexe 🙂

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